La téléphonie mobile française a très longtemps figurée parmi les plus chères d’Europe et d’ailleurs. C’était avant qu’un quatrième larron ne s’invite à la fête et donne, comme on dit, « un grand coup de pied dans la fourmilière ». Et depuis, le paysage hexagonal a radicalement changé. Les tarifs ont fondu, les formules, avec ou sans abonnement, avec ou sans téléphone, se sont multipliées, une offre inimaginable hier répondant à une autre impensable avant-hier. Plaintes, accusations et attaques sont incessantes, certains reprochant à d’autres d’avoir tricher sur les tarifs pendant des années, d’autres à certains d’opérer un dumping social et de détruire des milliers d’emplois…
Et les consommateurs dans tout ça ? Là aussi il y a plusieurs chapelles : il y a les pro-Untel ou Untel, les anti-Machin et les anti-Truc, etc. Peu importe car au final ce sont quand même eux qui, s’ils prennent le temps de s’y intéresser, téléphonent aujourd’hui pour beaucoup moins cher, tandis que les petits « téléphoneurs » finissent par ne plus rien payer, ou presque.
Reste une difficulté : faire son choix. Entre les acteurs traditionnels et les nouveaux, ceux qui ont un réseau et ceux qui n’en ont pas, ceux qui en ont officiellement un sans en avoir vraiment, pas facile de s’y retrouver. Prenons par exemple le troisième opérateur historique, celui dont on parle peut-être le moins. Il est possible chez cet lui de choisir forfait mobile classique, avec ou sans engagement, de voir le tarif diminuer avec le temps, d’acquérir ou non un portable mobile, voire, comme c’est de plus en plus souvent le cas, d’opter pour le dernier smartphone. Le plus étonnant est que, en marge de cette offre déjà abondante, l’entreprise a également donné naissance à deux « sous-marques », ou marques sœurs si l’on préfère. Et comme les concurrents ont fait la même chose, il y a l’embarras du choix (plus d’une centaine d’options actuellement, et ça change presque tous les jours…). Ou comment passer d’une situation à son exacte opposée, en quelques mois seulement. Comme quoi rien n’est jamais fini, figé, bloqué, perdu ou sans espoir. C’est sans doute valable dans tous les secteurs et c’est plutôt encourageant, même les excès d’aujourd’hui seront certainement pour partie corrigés demain.