© Caradisiac

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Et de deux ! Deux Japonaises sont désormais fabriquées en France. Après Toyota qui assemble sa Yaris en Hauts-de-France depuis de nombreuses années, c’est aujourd’hui Nissan qui produit sa nouvelle génération de Micra en Normandie. Différence importante entre les deux constructeurs cependant : contrairement au premier, qui a fait spécialement édifier une usine pour fabriquer son petit modèle, le second confie la production du sien à son partenaire Renault. C’est en effet à Flins qu’est produite la cinquième génération de Micra, un modèle plus gros que le précédent et positionné non plus sur le segment A, mais sur le B. La Nissan Micra va donc directement concurrencer la Clio, qui pour sa part est essentiellement assemblée en Turquie, ainsi que la 208, fabriquée quant à elle en Slovaquie, comme le sera prochainement la nouvelle C3. On savait déjà que le made in France était plus prisé à l’étranger que dans l’Hexagone ; on voit désormais que des entreprises étrangères trouvent à la France des atouts que les entreprises nationales ne semblent pas reconnaître. Smart, le troisième constructeur étranger à produire en France, vient pour sa part d’enfoncer un coin dans les prétendues rigidités du marché du travail tricolore : les salariés de l’usine d’Hambach, en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, ont en effet accepté de travailler 39 heures tout en étant payés 37. Travailler plus pour gagner moins, nouveau slogan de la prochaine élection présidentielle ?

© Renault

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Enfin, toujours au rayon des petites citadines de fabrication française, n’oublions la Renault Zoe, elle aussi made in Flins. Sa production est certes encore confidentielle par rapport à celle de sa sœur Clio, mais le bond que son autonomie vient de faire risque à terme de sensiblement changer la donne. En passant d’un peu plus de 200 kilomètres à près de 400 kilomètres, celle-ci a en effet quasi doublé. On peut légitimement se demander quelle pourrait être l’autonomie normale d’une voiture électrique ainsi que l’état des infrastructures de recharge si les constructeurs et les autorités avaient préféré le moteur électrique au moteur à explosion il y a un siècle, ou s’ils avaient réorienté leur choix initial il y a seulement trente ans. On pourrait essayer également d’imaginer l’état de la planète sans la pollution due aux hydrocarbures et sans les nuisances sonores. Ou encore celui du Proche-Orient si les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et les autres pays européens n’avaient pas fait du contrôle du pétrole le cœur des relations internationales.