© Cityscoot

Avant l’heure c’est pas l’heure, après l’heure… Cet adage populaire s’applique à merveille aux relations que PSA entretient avec l’électricité. Le groupe automobile a ainsi proposé des Citroën AX et Saxo et des Peugeot 106 électriques à la fin des années 1990, c’est-à-dire lorsque ça n’intéressait personne, ou presque.
Aujourd’hui, alors que le marché est prêt pour les véhicules électriques, la groupe est un des seuls constructeurs à ne pas en proposer — si l’on excepte une BlueCar rebadgée Citroën. Idem côté scooters : avec son eVivaCity, Peugeot faisait en 2012 partie des pionniers, avant d’arrêter discrètement de le fabriquer. Aujourd’hui, alors que l’utilisation des de ce type de  se développe en ville, il n’existe plus sur le marché de modèles tricolores capables de répondre à cette nouvelle demande. Du coup, ce sont vers des fournisseurs allemands — Govecs, Emco, Unu… — que se tournent les entreprises françaises Cityscoot ou Mober pour déployer leur service de location de scooters électriques à Paris.
Est-ce que ce sont les industriels français — PSA en particulier — qui ne parviennent pas à être en phase avec les attentes du public ; est-ce au contraire le public français, frileux, qui ne sait pas répondre aux offres avant-gardistes qui lui sont faites ; ou, troisième option, sont-ce plutôt les pouvoirs publics qui ont été incapables de mettre en place, à temps, les infrastructures qui auraient permis le développement de la mobilité électrique dans l’Hexagone ? Chacun a sans doute son idée sur la question. Toujours est-il que si les Parisiens peuvent aujourd’hui rouler sans bruit ni fumée, ce n’est malheureusement pas grâce aux industriels français.

.