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Quand les constructeurs français font de bonnes autos, ils les vendent. Et quand ces autos sont fabriquées dans l’Hexagone, c’est bon pour la production nationale. La nouvelle Peugeot 3008 s’est ainsi vendue à 425 000 exemplaires l’année passée, soit approximativement 25 % du total des véhicules fabriqués en France, selon les chiffres du Comité des constructeurs français d’automobiles.
Grâce aux excellentes performances de ce nouveau modèle, la production s’est élevée à 1,675 million de voitures, chiffre qui permet à la France de retrouver la troisième marche du podium des producteurs européens, derrière l’Espagne (2,29 millions) et l’Allemagne (5,64 millions d’unités). Malgré cette embellie, il se fabrique encore 3,5 fois plus de voitures outre-Rhin. Le fait que l’Allemagne soit de loin le premier marché en Europe et que l’essentiel des modèles écoulés y sont made in Germany n’est sans doute pas étranger à cette performance. A la différence des Français qui privilégient de petits véhicules — mis à part la 3008, justement — fabriqués en Espagne, en Europe de l’Est ou en Turquie, les Allemands achètent en effet des voitures plus grosses et plus chères qui sont encore produites en Allemagne. Précision importante : les ventes aux particuliers ne représentent qu’un tiers environ des ventes en Allemagne, contre la moitié en France. Ceci explique peut-être en partie cela. Pour autant, faudrait-il que les Français achètent plus gros, plus cher, plus énergivore et plus polluant pour acheter made in France, ou faut-il au contraire qu’ils continuent à préférer des voitures plus économiques, plus petites et moins polluantes, quand bien même elles sont fabriquées à l’étranger ?
Puisqu’il semble désormais impossible, en matière automobile, d’acheter local et écologique, pourquoi ne pas préférer l’usage à la propriété ? Pourquoi, en ville en particulier, ne pas emprunter ou louer un véhicule quand on en a besoin plutôt que d’emprunter de l’argent pour en acquérir un ?

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