© Faurecia

Ah, les grosses allemandes ! Quel confort, quelles finitions ! Des intérieurs pareils, ce ne sont pas les Français qui seraient capables d’en élaborer… Pas si simple, car les constructeurs automobiles, même allemands, ne sont plus aujourd’hui que des assembleurs, et l’essentiel de ce que l’on trouve dans leurs véhicules est désormais fabriqué par d’autres. Et parmi ces autres figurent quelques Français.
Faurecia vient ainsi de signer un contrat historique avec BMW pour la fourniture de structures et de sièges complets pour une quinzaine de modèles, soit plus de six millions de véhicules au total. De quoi confirmer la place de numéro mondial que l’entreprise française occupe aujourd’hui non seulement pour les sièges, mais aussi pour les tableaux de bord et les consoles centrales, les cockpits, les panneaux et modules de portes, les produits et modules acoustiques ou encore les pièces de décoration en bois, en aluminium, etc. C’est ainsi Faurecia qui fabrique les sièges complets de l’Audi Q7, la planche de bord, la console centrale, les panneaux de porte et la ligne d’échappement complète — le groupe domine également ce secteur — de la très prestigieuse Mercedes Class S Coupé. Sachant que ces modèles BMW, VAG et Mercedes ne sont que quelques exemples parmi beaucoup d’autres qui embarquent des éléments fabriqués par Faurecia ; que des moteurs franco-allemands — PSA-BMW — équipent nombre de petites BMW et de Mini en circulation ; que certaines Mercedes Class A, B et C roulent grâce à des moteurs Renault ; que les Mercedes Citan ne sont que des Kangoo rebadgés ou encore que les Smart font moteur et/ou châssis communs avec la Twingo, on comprend que les industriels tricolores bénéficient de toute la confiance de leurs homologues d’outre-Rhin. Une confiance incomparable à celle que leur accordent encore les acheteurs, pour lesquels une voiture allemande est de toute façon bien supérieure à une voiture française.

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