L’Inra (Institut national de la recherche agronomique) vient de publier une étude selon laquelle le bio est plus efficace que les pesticides. Selon cette étude, publiée dans Nature Sustainability, les cultures bio résistent mieux aux parasites que celles, désormais traditionnelles, traitées avec des produits phytosanitaires. Des résultats qui contredisent le principal argument des pro-glyphosates selon lequel rien ne permet actuellement de remplacer la molécule de Mosanto pour protéger les cultures.
Les chercheurs de l’Inra observent en revanche que les « mauvaises herbes » sont beaucoup plus présentes dans un champ de culture bio que dans un autre traité avec un herbicide. Logique. Ils ajoutent cependant que loin de nuire à la plante cultivée, ces prétendues mauvaises herbes augmentent le potentiel anti-parasitaire global du champ cultivé. En d’autres termes, les plantes non désirées luttent elles aussi contre les parasites et aident en ce sens la plante cultivée à se défendre elle aussi. Bref, l’union fait la force, comme le démontre parfaitement la permaculture, même si dans le cas de celle-ci la culture et la cohabitation de plantes différentes sur une même parcelle n’est pas « subie », mais favorisée.
Longtemps partisan inconditionnel de la culture intensive et industrielle, l’Inra a depuis quelque temps déjà pris ses distances vis-à -vis de ce type d’agriculture. Né aux Etats-Unis et importé en Europe après la Seconde Guerre mondiale, ce modèle n’en conserve pas moins de très ardents et nombreux défenseurs, au sein d’organisations comme la FNSEA notamment. Les quelques messages postés en commentaires sur l’article de L’Usine Nouvelle en sont une illustration.
.
De toute évidence, les cultures en bio doivent être des variétés plus résistantes aux maladies, puisque par dogme ils s’interdisent des produits phytosanitaires de synthèse parfois moins nocif que ceux utilisés en bio.
Oui, bio ou pas, il faudra toujours protéger les cultures, et le spinosad (AB) tue les abeilles, le sulfate de cuivre tue les sols ( bactéries, macro-vertébrés, vers de terre…) l’homme aussi ( maladies neuro- dégénératives)… malheureusement les lobbys de l’industrie bio ont réussi a encore une fois reporter son interdiction, contre l’avis des agences de santé nationales et européennes, au plus grand mépris de l’environnement et de la santé humaine.
Bref.
Oui, les variétés utilisés en bio sont plus résistantes aux maladies fongiques, et heureusement, étant donné que cet avantage est contrebalancé par une productivité inférieure.
En moyenne, dans tous les essais sérieux avec données vérifiables et reproductibles, de 30%. Jusqu’a 50% les années avec pression importante.
Ce qui veut dire que pour la même production, le bio nécessite 3 à 5 fois plus de surface agricole, in fine de déforestation.
Et c’est démontré scientifiquement:
https://www.newscientist.com/article/2153272-if-we-only-ate-organic-it-would-be-an-environmental-disaster/
De meme que la permaculture utilise des composts organique ( comme l’AB interdisant les engrais de synthèse) sa généralisation a grande échelle nécessiterait de multiplier le bétail français par un facteur de 7 a 10 pour produire le fumier nécessaire, au mépris total des conséquences environnementales et climatiques.
Et ça ne veut pas dire que la cohabitation volontaire entre les plantes ne marche pas, et c’est même l’agriculture conventionnelle qui l’expérimente le plus avec les cultures de « colza associés » qui permettent de supprimer les insecticides sur cette culture.
Le bio promu politiquement et journalistiquement s’il est généralisé a grande échelle sera une catastrophe environnementale, en effet l’AB s’interdisant les désherbants restera dépendante du labour et perpétuera tous les problèmes de perte de fertilité, de vie du sol, de perte de matière organique, d’érosion et de relargage de carbone dans l’atmosphère. Transition vers le non-travail du sol qu’il serait urgent de lancer pour le bien de l’humanité.
pour se renseigner: Agriculture de conservation, semis direct sous couvert
cordialement