Ferme biologique du Bec Hellouin, en Normandie. Les prodiges de la permaculture… © La Ferme du Bec Hellouin.

L’Inra (Institut national de la recherche agronomique) vient de publier une étude selon laquelle le bio est plus efficace que les pesticides. Selon cette étude, publiée dans Nature Sustainability, les cultures bio résistent mieux aux parasites que celles, désormais traditionnelles, traitées avec des produits phytosanitaires. Des résultats qui contredisent le principal argument des pro-glyphosates selon lequel rien ne permet actuellement de remplacer la molécule de Mosanto pour protéger les cultures.
Les chercheurs de l’Inra observent en revanche que les « mauvaises herbes » sont beaucoup plus présentes dans un champ de culture bio que dans un autre traité avec un herbicide. Logique. Ils ajoutent cependant que loin de nuire à la plante cultivée, ces prétendues mauvaises herbes augmentent le potentiel anti-parasitaire global du champ cultivé. En d’autres termes, les plantes non désirées luttent elles aussi contre les parasites et aident en ce sens la plante cultivée à se défendre elle aussi. Bref, l’union fait la force, comme le démontre parfaitement la permaculture, même si dans le cas de celle-ci la culture et la cohabitation de plantes différentes sur une même parcelle n’est pas « subie », mais favorisée.
Longtemps partisan inconditionnel de la culture intensive et industrielle, l’Inra a depuis quelque temps déjà pris ses distances vis-à-vis de ce type d’agriculture. Né aux Etats-Unis et importé en Europe après la Seconde Guerre mondiale, ce modèle n’en conserve pas moins de très ardents et nombreux défenseurs, au sein d’organisations comme la FNSEA notamment. Les quelques messages postés en commentaires sur l’article de L’Usine Nouvelle en sont une illustration.

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