Navette autonome électrique i-Cristal, fabriquée par Lhor en Alsace.

© Lhor

Et de trois ! Après Navya et EasyMile, voici en effet une troisième entreprise à se positionner sur le créneau du petit véhicule collectif autonome. Associé à Transdev, filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations et de Veolia et important opérateur de réseaux de transports en commun, L’Alscacien Lhor a en effet présenté i-Cristal, une navette autonome capable d’embarquer une quinzaine de passagers (sept places assises). Selon les deux partenaires, i-Cristal dispose d’une autonomie de 100 kilomètres et 90 minutes suffisent à rechercher totalement ses batteries. Son moteur électrique, fourni par le Suisse Brusa, lui permet de circuler à 50 km/h et de gravir des pentes de 20%.
Les entreprises françaises sont souvent accusées de prendre le train en marche et d’arriver après ses concurrents étrangers sur de nouveaux marchés. Avec des acteurs comme EasyMile et son EZ10, Navya et son Autonom Shuttle (ex-Arma) et maintenant Lhor et son i-Cristal, l’Hexagone semble cette fois bien armé pour s’imposer, en France d’abord, mais aussi à l’étranger. Plusieurs dizaines de petits véhicules EasyMile et Navya sont en effet déjà déployés ou en phase de test en Europe, en Amérique du Nord, en Asie et en Australie. Il s’agit certes de constructeurs de taille encore modeste, mais leur seul vrai concurrent est à ce jour un Américain, qui n’est guère plus gros qu’eux. Surtout, ils peuvent s’appuyer sur des partenaires tels que Transdev et Keolis, deux géants qui figurent quant à eux parmi les leaders mondiaux des transports en commun. Un atout de premier ordre pour ne pas rester petits longtemps.

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