Prenons trois entreprises françaises spécialisées dans la fabrication et la commercialisation de manteaux et blousons chauds, en duvets. De doudounes donc…
Le premier, Moncler, est la référence en la matière. Certainement plus prisés aujourd’hui en ville qu’en montagne, les produits Moncler sont haut de gamme et vendus très cher. Française à l’origine puisque originaire de Grenoble, Moncler a été rachetée par des Italiens il y a plusieurs années. La direction a alors sérieusement italianisé la marque, le français disparaissant du site Internet et des étiquettes au profit de l’italien ; tandis que le dernier site de production hexagonal était fermé en octobre 2009. Le plus étonnant est que, malgré cela, les rappels bleu-blanc-rouge sont toujours restés très présents sur les produits de la marque…
Moncler a récemment été reprise par Eurazéo, un fonds d’investissement français. Résultat : le site Internet est à nouveau en français, comme les étiquettes des produits. Quant à la production, elle semble avoir regagné l’Europe, mais celle qui ne coûte pas trop cher, puisque les fabrications hongroise et roumaine remplacent petit à petit la chinoise.
Prix d’une doudoune Moncler selon modèle : 600-1300 euros
Deuxième entreprise, Pyrenex, originaire des Landes. Les doudounes Pyrenex ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Ainsi, si les matières premières des modèles classiques sont françaises et le « remplissage » réalisé dans l’Hexagone, la confection est quant à elle tunisienne. L’entreprise est récemment montée en gamme en proposant une ligne premium — baptisée (et dessinée par) Alexandre Vauthier —, qui vient concurrencer directement Moncler. Distinction d’importance cependant : les vêtements qui la composent sont, selon Pyrenex, intégralement fabriqués en France.
Prix d’une doudoune Pyrenex franco-tunisienne : 290-580 euros
Prix d’une doudoune Pyrenex premium (Alexandre Vauthier) made in France : 850-1100 euros
Dernier cas de figure, Triple Zéro. Cette entreprise implantée dans le Tarn ne « joue » pas dans la même catégorie que les deux précédentes. Les produits qu’elle fabrique sont avant tout des vêtements faits pour protéger du froid dans des conditions extrêmes. Pour dire les choses simplement, les blousons Triple Zéro sont surtout destinés à un usage montagnard. Leur look est plus simple, moins urbain. Mais ils sont en revanche 100 % made in France.
Prix d’une doudoune Triple Zéro « classique » : 240-290 euros
Prix d’une doudoune Triple Zéro haute montagne et expéditions : 490-530 euros
Les coûts de fabrication se devinent de moins en moins dans les prix de vente ; des produits importés de pays à bas coûts peuvent se vendre beaucoup plus cher que d’autres fabriqués en France, pourvu qu’ils aient un nom. Une certaine clientèle privilégie avant tout l’image de marque, le prestige d’une griffe. Tout le reste est accessoire.
Tant mieux pour les marques qui s’enrichissent à ses dépens. Tant pis pour celles et ceux qui perdent leurs emplois.
J’ai acheté une doudoune pyrenex l’an dernier. J’ai découvert par la suite sur une étiquette bien dissimulée qu’elle était made in china!
D’autres produits de la marque sont fabriques en Europe de l’est.
Je questionne les plumes de canard d’origine doit disant française sur tous les produits pyrenex , leur marketing est trompeur.
Couette maxime
marque 100% française (duvet, tissus, fabrication) montée par une ancienne de valandré qui s’est fait licencé quand ils ont délocalisé
Moncler le luxe Made in Hungary pour 1200 €
Triple O a un département sur mesure et c’est Made ni France.
Franchement, ou est le luxe et l’élitisme lorsque votre voisin de télésiège à Megeve porte la même doudoune que vous.
Merci à votre site de m’avoir permis de découvrir cette marque réservée aux pro et qui – je l’espère – me permettra d’avoir une doudoune sur mesure pour le prix d’une doudoune Moncler en solde.
@ Polny
Valandré fait fabriquer en Tunisie. C’est en tout cas ce que montre cette vidéo…
Qu’en est-il de Valandré, qui jusqu’il y a peu fabriquait en France ?
J’ai fais réparer la mienne en 2011, les ateliers de réparation étaient encore en France mais aujourd’hui ?