Il y a peu, Electrolux annonçait la fin de l’usine de Revin en France. Le groupe devrait demain supprimer 2 000 postes dans le monde et s’interroge en outre sur la survie de ses quatre sites de production en Italie. De son côté, le groupe Fagor-Brandt est au plus mal, l’avenir des quelque 1 800 salariés français des quatre usines hexagonales s’assombrissant de jour en jour…Depuis les années 1980, Thomson-Brandt a été tour à tour été la propriété de l’Italien Elfi, de l’Israélien Elco et de l’Espagnol Fagor. Elle a également été brièvement mariée à Moulinex au tout début des années 2000…
Si les usines ferment les unes après les autres à l’Ouest, en France notamment, elles ouvrent au contraire à l’Est, en Pologne en particulier, où les Coréens LG et Samsung, l’Italien Indesit, l’Espagnol Fagor, le Suédois Electrolux ou encore l’Américain Whirlpool se sont implantés. Et le Chinois Haier va bientôt les rejoindre… Des usines ont également poussé en République tchèque, en Slovaquie ou en Roumanie, bref dans tous ces pays où les salaires sont beaucoup plus bas qu’à l’Ouest et qui échappent aux droits de douanes, puisqu’ils sont membres de l’Union européenne… A partir de ces bases proches et bon marché, les fabricants peuvent facilement fournir les clients français, espagnols, italiens, allemands, britanniques, etc.
A très court terme, l’Hexagone ne comptera plus* que l’usine Rosières de Lunerie — groupe Candy-Hoover –, celle de Whirlpool à Amiens, ou encore celle de BSH à Lipsheim, en Alsace, où sont fabriqués les plaques de cuisson et les fours haut de gamme et très haut de gamme des marques Gaggenau, Neff, Bosch et Siemens. A moins que l’Etat ne soit contraint d’intervenir pour éviter quelque 2 000 suppressions de postes chez Brandt, comme il le fera peut-être demain pour PSA…

* Pour ce qui est des grands fabricants de gros électroménager. Il reste des acteurs plus petits et bien sûr le groupe Seb pour le petit électroménager.

 

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