© Isorg

Les uns imposent au monde entier leur volonté, leurs goûts et leur lois. Les autres faussent les règles du jeu par l’immensité de leur marché, par la faiblesse de leurs coûts de production et la puissance de leur tissu industriel. Bref, Américains et Chinois sont souvent perçus comme étant les principaux responsables de nos maux…
Pourtant, il arrive que ces vilains de l’Ouest et ces vilains de l’Est soient porteurs de bonnes nouvelles, y compris pour de fragiles entreprises françaises.
Isorg, petit fabricant grenoblois de capteurs imprimés fondé en 2010, va ainsi fournir des capteurs d’empreinte digitale à un fabricant chinois de smartphones. Pour sécuriser cet approvisionnement, ce même constructeur a d’ailleurs décidé d’entrer au capital de la PME, via une prochaine levée de fonds de 15 millions d’euros.
Même si Isorg intégrera un tout nouveau site de production début 2019, les capteurs destinés à ce fabricant seront fabriqués en Chine. Pourquoi ? Parce que les quantités à fournir sont telles qu’il aurait fallu construire non pas une, mais quatre usines !
C’est en revanche au sein de cette nouvelle entité, implantée à Limoges, que seront produits les capteurs destinés à un fabricant américain d’appareils de mobilité portables, de wearables en anglais. Des capteurs qui seront produits en moins grandes quantités, mais qui seront porteurs d’une plus forte valeur ajoutée.
A l’heure actuelle, l’effectif d’Isorg est de 47 salariés. Il devrait passer à 80, voire 100 à la fin de l’année 2018. Quant à son chiffre d’affaires, il était de 600 000 euros en 2017. Grâce à ces deux contrats, il passera à 3 millions d’euros dès 2018, avant de bondir à 200 millions à l’horizon 2022 ! Chinois et Américains peuvent donc aussi avoir du bon. Et pas seulement pour Louis Vuitton ou Hermès.

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